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HISTOIRE DE LA MODE

MASTERCLASS HISTOIRE DE LA MODE

Durant cette masterclass interactive de 2 heures, riche en images et en échanges, Guénolée Milleret explore l’univers de la mode à travers l’évolution d’une tendance, d’un vêtement, d’un accessoire ou d’une personnalité marquante de son époque.

– Samedi 9 septembre 2023 à 17:30 «Star de la garde-robe féminine au XXe siècle : le tailleur»

– Samedi 23 septembre 2023 à 17h30 «Haute Couture : une spécificité culturelle française»

– Samedi 7 octobre 2023 à 17h30 «D’Agnès Sorel à Tina Chow : icônes et égéries dans la mode»

– Samedi 11 novembre 2023 à 17:30 «Silhouettes XIXe siècle»

– Samedi 2 décembre 2023 à 17h30 «Silhouettes du XXe siècle dans l’œil du Vogue (1910s-1980s)»

Masterclass dirigée par Guénolée Milleret, enseignante-chercheure, historienne de la mode. Ancienne responsable des archives documentaires de la maison Yves Saint Laurent et collectionneuse de longue date, Guénolée Milleret est la fondatrice et l’administratrice du Musée 2.0 de l’Estampe de Mode, d’Architecture et de Design, un fonds patrimonial entièrement numérisé et référencé.

Guénolée Milleret enseigne l’histoire de la mode et du costume à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs.

Auteure de nombreux ouvrages, elle contribue à la redécouverte du patrimoine iconographique constitué au fil des siècles.


Bibliographie :

  • Les Cousettes du Petit Écho, pionnières de la mode circulaire, 2023
  • Histoire de la mode et de la cuisine en 6 escales, Jourdan, 2022
  • Les vitrines du luxe – Une histoire culturelle du commerce haut de gamme et de ses espaces de vente, Eyrolles, 2016
  • Dans les ateliers du luxe – L’atelier du brodeur, Eyrolles, 2015
  • Haute Couture – Histoire de l’industrie de la création française, Eyrolles, 2015
  • Dessin d’architecture & Habitat moderne, 1850-1920, Eyrolles, 2014
  • Les folles heures de la vie d’une Parisienne, Eyrolles, 2013
  • Le décor intérieur en images, de l’Empire au Modernisme, Eyrolles, 2013
  • La mode du XIXe siècle en images, Eyrolles, 2012
  • Le Petit musée des modes – Tenues des grands jours, Falbalas, 2011
  • Modes du XXe siècle, Le streetwear, Falbalas, 2011


De tous temps, la mode occidentale puise son inspiration dans les traditions des siècles passés ou les coutumes de contrées proches ou lointaines. Cette pluralité d’influences se fond dans la modernité que la mode suggère.
Or, la mode est-elle seulement « nouvelle » ? Le New Look des années 1950 ne nous a-t-il pas replongés dans notre cher XVIIIe siècle ? Joséphine ou Madame Récamier, alanguies nonchalamment sur leur méridienne, n’évoquent-elles pas d’illustres déesses antiques ? Et que penser de ces odalisques venues hanter les miroirs de nos belles en crinolines ? Une mode s’évapore puis renaît des décennies ou des siècles plus tard, rien n’est jamais vraiment « démodé ».

Guénolée Milleret

SUJETS DE MASTERCLASSES


Star de la garde-robe féminine au XXe siècle : le tailleur

On trouve le « costume façon tailleur » à la fin du XIXe siècle, dans l’esprit de « standardisation » de la garde-robe. C’est la maîtrise de la coupe des tailleurs anglais, son raffinement, qui sont mis au service de la femme avec le tailleur. A la fin du XIXe siècle, le tailleur est d’abord un vêtement conçu pour une activité précise : toilette de jour, de voyage, il va devenir vêtement de travail citadin, tout en habillant les élégantes, le soir, dans les années 1930 et plus tard, la working girl des années 1980.


Pour un corps libéré : l’art du drapé

L’incroyable variété des drapés, venant du sentiment artistique des grecs, est certainement sublimée par la personnalité des sculpteurs qui ont donné l’accent à leur propre traduction plastique. Nous percevons les formes, les drapés et les mouvements du tissu à travers les marbres et les bronzes millénaires. Cet héritage ne fait qu’accroître le mythe de perfection que nous attribuons au costume antique, un véritable fantasme vestimentaire.


Haute Couture : une spécificité culturelle française

Entrepreneurs visionnaires, les pionniers de l’industrie de la création bousculent un ordonnancement artisanal centralisé à Paris, pour définir les bases de nouvelles entreprises. Au milieu du XIXe siècle, Charles Frederick Worth fonde sa «maison spéciale de nouveautés confectionnées», campant dès lors la posture du grand couturier qui “signe” ses modèles comme un artiste ses œuvres.
Depuis plus d’un siècle et demi, les maisons inscrites à la Chambre syndicale de la couture parisienne écrivent un chapitre de l’histoire de la haute couture, cette organisation commerciale subtile dont la clé de voûte est un savoir-faire ancestral doublé d’un sens aigu de la mise en scène. Si pendant des décennies elle a donné le ton des saisons, la haute couture a cessé de dicter au monde sa mode. Mille fois annoncée ces quarante dernières années, sa disparition n’est pourtant pas à l’ordre du jour : une permanence dont il faut chercher le secret dans ses maisons qui ont su créer un style pérenne au delà des variations de la mode, un véritable art de vivre…

  • Focus Maison CHRISTIAN DIOR

D’Agnès Sorel à Tina Chow : icônes et égéries dans la mode

Nos icônes de mode furent d’abord des maîtresses royales, des reines ou des impératrices. La première d’entre elle, Agnès Sorel, maîtresse de Charles VII, inventa, dans les années 1480, le concept de mode, du latin « modus », dans son acceptation de « manière collective d’habillement ». Les modes seront royales, impériales… ou pas. Mais la mode ne suffit pas. Il nous faut le « style », un concept qui naît au XXe siècle. A partir de 1870, la société mondaine n’a plus de reine ni d’impératrice pour « donner le la » en matière de mode. En cette fin de XIXe siècle, tout au long du XXe siècle et encore maintenant, les actrices, les « femmes de » et bien sûr les mannequins sauront prendre le relais et briller de mille feux… sans couronne.



Rythmes d’évolution de la mode masculine versus mode féminine

Du début du Moyen Âge jusqu’à 1340 : similitude du costume masculin et féminin, immobilisme relatif puis lente évolution.
1340 : rupture de l’immobilisme entraînant une forte évolution dans la mode masculine pour arriver à l’ancêtre du costume « 3 pièces » à la fin du règne de Louis XIV.
Rigidification de la silhouette féminine dès la Renaissance, évolution toujours lente.
Inversion des rythmes d’évolution masculin/féminin à partir du 18e siècle : alors que le costume masculin a atteint une vraie modernité et une réelle stabilité dans son rythme d’évolution, la mode féminine engage une profonde mutation à un rythme effréné, tout au long du XIXe et du XXe siècle. 100 ans avant / 100 ans après, XIXe siècle versus XXe siècle, mode masculine versus mode féminine.


Le corset : pour une minceur mensongère (corps contraint)

« Une femme en corset est un mensonge, une fiction, mais pour nous autres cette fiction est mieux que la réalité. » Eugène Chapus


East meets West : les créateurs japonais

Ils sont les pionniers du métissage dans la mode : quand l’Orient rencontre l’Occident, quand l’Occident dialogue avec l’Orient. Ils n’ont en rien traduit, dans cette rencontre, l’orientalisme des XVIIIe et XIXe siècles ou le japonisme du début du XXe siècle que les couturiers parisiens ont largement exploré. Ils ne surfent pas sur une énième vague de mode asiatique en Occident. Non, rien de tout cela. Ils se sont littéralement imprégnés du costume occidental, de sa construction et de sa culture, ils l’ont, je dirais, « décortiqué » voire même, « désossé », pour le restituer, empreint de leur savoir-faire traditionnel ou, à l’inverse, le rejeter respectueusement.
Les créateurs japonais nous enseignent la réconciliation du savoir-faire, de l’esthétique et de la vie quotidienne. Ils nous offrent la possibilité de redécouvrir la beauté traditionnelle du Japon qui est en voie de disparition avec des vêtements contemporains tout à fait innovants, inspirés des matières et des formes traditionnelles japonaises. Ils pratiquent la fusion de l’industrie et de l’artisanat


Les années postmodernes 1e partie : 1980s – 1995

La question du genre masculin/féminin (Jean-Paul Gaultier)
Le power dressing (Yves Saint Laurent, Thierry Mugler, Claude Montana)
L’arrivée des japonais sur la scène parisienne (Yohji Yamamoto, Rei Kawakubo) L’art et la mode (Jean-Charles de Castelbajac, Yves Saint Laurent…)
La théâtralité de la Haute Couture et du PAP français (Christian Lacroix, JP Gaultier) Le culte d’un corps parfaitement sculpté (Azzedine Alaïa)
Les dessus dessous (Chantal Thomass, Jean-Paul Gaultier)

Les années postmodernes 2e partie : 1996 – 2000s

Le minimalisme de l’Ecole belge (Ann Demeulemeester, Martin Margiela)
Le caractère « too much » de l’Ecole anglaise (Vivienne Westwood, John Galliano)
La leçon d’excellence de l’Ecole japonaise (Yohji Yamamoto historicisant)
L’installation dans la mode des grands groupes financiers (Tom Ford avec Gucci)
Une nouvelle vision du luxe, moins rare et précieuse, plus clinquante et « siglée »
Une mode conceptuelle par des créateurs-auteurs (Chalayan, Watanabe, Viktor&R.)
La fin de deux ténors de la mode en début et en fin de décennie (YSL et C. Lacroix)
La poursuite de trois grandes maisons avec efficacité et précision (John Galliano chez Dior, Alber Elbaz chez Lanvin, Nicolas Ghesquière chez Balenciaga)
Le désir de vêtements quotidiens dans le souci de la portabilité (H. Lang, Prada)
Un climat d’angoisse et de crise qui s’installe dans la mode en questionnement (Martin Margiela)


Silhouettes XIXe siècle

Le XIXe siècle, c’est le siècle de l’élégance. Le XIXe siècle, c’est le temps des corsets, des crinolines et des faux-culs. Au XIXe siècle, la mode est d’abord féminine. Ses changements sont spectaculaires et permanents : ils portent avant tout sur la silhouette et vont en s’accélérant. Les caractéristiques de la silhouette portent principalement sur le volume de la jupe, l’emplacement de la taille, la forme des manches et la proportion des chapeaux.


Silhouettes du XXe siècle dans l’œil du Vogue (1910s-1980s)

Les périodiques de mode au XIXe siècle puis les magasines de mode au XXe siècle sont des sources documentaires fondamentales pour l’historien de mode. Ils sont le reflet en images d’un temps de mode révolu et ils proposent un discours de mode essentiel pour donner leur sens à ces images. Pour établir notre panorama des modes du XXe siècle, nous allons donc être guidés par le VOGUE UK, l’un des magasines les plus influents du monde hier comme aujourd’hui.



L’archétype vestimentaire dominant : la robe et la jupe



La robe est, depuis le haut Moyen Age et des siècles durant, le costume féminin par essence. Etudier la robe, c’est presque étudier l’histoire du costume féminin, d’où l’importance d’observer la variation des silhouettes pour mieux la décrypter et en comprendre les formes.

Longtemps, la jupe ne sera qu’une partie de la robe. Elle n’existera de façon autonome, dans le champ de la mode, qu’au XXe siècle (elle est présente dans le costume populaire antérieurement au XXe siècle, en dehors du champ de la mode). On trouve de multiples déclinaisons de ces deux pièces de la garde-robe devenues en Occident, exclusivement féminines.


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